Les députés européens estiment que les Etats devront financer les scanners corporels. Ils sont d’avis que les mesures de sûreté appliquées au-delà des exigences communes européennes, dont les scanners corporels, sont de la responsabilité des gouvernements.
Ouf ! Ce n’est déjà pas aux passagers de régler la note de la mise en place et l’utilisation des scanners corporels.
Or les Etats membres, via le Conseil des Ministres, s’opposent énergiquement à une telle décision. Ils pourraient décider d'inscrire les scanners corporels sur la liste des méthodes communes à l'UE pour la sûreté aérienne. En outre les députés proposent de systématiser l'information des passagers sur l'impact des mesures de sûreté dans le prix final des billets. Actuellement les détecteurs de métaux, les personnels de sécurité et autres investissements imposés aux Etats membres par la réglementation européenne sont financées par les passagers. En effet les autorités aéroportuaires facturent ces coûts aux compagnies aériennes, qui les répercutent ensuite sur le prix des billets.
Un porte-parole de l'aéroport de Nice précise : "La taxe d'aéroport, qui couvre notamment les frais de sûreté, et passée de 2 à 7,58 euros depuis septembre 2001. Ces hausses ont certainement eu un impact sur notre compétitivité." Le nouvel équipement de scanner corporel devrait coûter environ 150 000 euros l'unité sans compter les frais d'installation et le personnel attitré. Le scanner doit être adopté s'il est plus efficient en termes de sûreté et d'impact économique", affirme Jean-Michel Vernhes, président du directoire de l'Aéroport de Toulouse-Blagnac.
Les Etats-Unis viennent de décider, pour 2011, un investissement de 734 millions de dollars pour installer 1 000 nouveaux scanners.
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"La taxe de sécurité
- sigle XT - est, elle aussi, reversée aux aéroports pour financer les
mesures de sûreté, tel le contrôle des passagers et des bagages avant
l’embarquement et varient donc en fonction de l’aéroport. Cette taxe de sécurité est très souvent mélangée avec la taxe aérienne sous l’appellation "Taxes d’aéroport ".
Suite au renforcement des contrôles de sécurité dans les aéroports du fait de l’attentat du 11 septembre 2001 d’une part et de la législation en vigueur sur le transport des liquides en cabine depuis le 6 novembre 2006 d’autre part, les compagnies aériennes furent obligées d’adapter leurs appareils et leurs procédures d’embarquement avec un coût répercuté sur le prix du billet."