Je vous invite à découvrir ou redécouvrir cet article publié le 9 avril 2007 avec une mise à jour.
Pénétrons avec curiosité et déférence dans cette maison bleue dont les habitants nous acccueillent à la fenêtre...
Levons le voile sur ce pays aux 17 000 îles, atolls ou récifs,
dont 6 000 inhabités, au nom si évocateur de Java, Sumatra et Bornéo,
Célèbes et Papouasie occidentale jusqu'à l'île de Roti... au sein de
plus grand archipel du monde, situé entre l'Asie du Sud Est et
l'Australie, entre les océans Indien et Pacifique, l'Indonésie !
Naviguez dans cet arc-en-ciel coloré entre mer bleue et nature luxuriante,
de la jungle impénétrable de Sumatra entre tigres et serpents aux
montagnes volcaniques de Javas, de cette contrée que
les Indonésiens nomment Tana Air Kita - Notre terre est notre eau.
Partez à la rencontre de cette mosaïque de 340 ethnies et 500
dialectes et bahasa - langues de cette
contrée - aux multiples facettes de ce pays magique.
La devise du pays
n'est-elle pas " Unité dans la diversité " ?
Elle symbolise l'unité du
peuple indonésien malgré ses origines ethniques et culturelles aussi
diverses. Ce sorcier, " maître de la parole ", vous accueille aux
portes du village de Bena sur l'île de Florès.
Nation pluri-religieuse qui accueille chrétiens et hindouistes, bouddhistes, hindouistes et animistes - malgré des
heurts fréquents depuis 1992 - l'Indonésie comprend la plus importante
population musulmane du monde : 87 % de ses habitants.
Lors de son escale à Sumatra en 1292,
Marco Polo avait déjà noté que le souverain
local était de religion musulmane.
Aujourd'hui ces enfants vous sourient sur le seuil de leur école
coranique d'un village de montagne sur l'île de Florès. Scène de vie
ordinaire. 
Photographe amateur qui a découvert sa passion pour la photographie
lors de son parcours dans un groupe d'édition de beaux livres et
de ses rencontres avec de grands photographes professionnels, tombé en
amour de cette terre dès son arrivée chez les Minangkabau à Sumatra, et aussi de sa future femme Yanti d'ailleurs, Philippe Fouchard , qui a vécu trois ans dans ce pays, vous dévoile les mille et un visages de l'Indonésie.
" Avec la photo, je veux rester dans le couloir de mes rêves ".
Voyageur-photographe, il éprouve un besoin inépuisable de découvrir de nouveaux paysages et de rencontrer les êtres humains.
Philippe souhaite que ses photos déplacent les gens " virtuellement
d'un endroit à un autre. C'est toujours mon objectif et c'est pourquoi
j'ai beaucoup de mal à prendre un paysage ou un monument... Je veux
que l'on n'oublie pas que le principal de la vie, c'est l'être humain.
" Lors de sa prise de vue, il privilégie " la lumière et le regard de la personne. Je veux toujours qu'elle m'ait oublié. "
Il ne cherche " qu'à faire rêver, pleurer ou penser mais
surtout faire voyager... L'essentiel, c'est que la personne qui regarde
votre image fixe son regard, lise une histoire,
voyage avec elle, se déplace virtuellement à l'endroit et discute avec l'enfant ou le vieillard à l'autre bout du monde. "
Aussi surprend-il cet enfant du pays Nagda et invite-t-il chacun de
nous non seulement à le voir, mais surtout peut-être à l'écouter,
enveloppé dans son saron en ikat...
Il nous offre les mutliples visages de ce pays asiatique, du vert
des rizières en terrasse au rouge des cônes impressionnants des
volcans, du bleu de l'océan
au rythme trépidant ou traditionnel des villages et cités comme la
mégapole surpeuplée de Jakarta, des visages hauts en couleurs de ses
ethnies et des balinais lors du nouvel an hindouiste.
J'apprécie cette approche si humaniste et pleine de respect pour
l'Autre. Aussi je vous invite à aller à la rencontre de Philippe
Fouchard qui a laissé ce commentaire suite à mon article :
" Bonjour,
Pour commencer un grand merci pour votre article qui me touche profondément.
Dans le classement de la photographie, on me cite dans PHOTOGRAPHE DE TÉMOIGNAGE. Eh oui, il faut témoigner, comme vous le faites d'une autre manière, du monde et de ses êtres humains, si souvent oublié dans les médias.
Une photographie de témoignage, c'est beaucoup de temps, vivre avec les gens, les comprendre et, ce n'est qu'ensuite, on shoote. Il faut toujours laisser le temps au temps, à l'oeil et à la pensée.
Je souhaite une bonne continuation aux amoureux de la photographie et des voyages.
Voyageurement vôtre;
Philippe FOUCHARD "
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