... Sophie. Elle nous emmène aux portes de la Camargue, au Grau du Roi, village de pêcheurs dans la magnifique baie d'Aigues Mortes !
Fondé par Henri IV pour donner à l'ancien port d'Aigues Mortes un débouché sur la mer, le Grau du Roi , même s'il est aujourd'hui le plus grand port de plaisance d 'Europe, a su préserver son cachet traditionnel comme son coeur historique construit autour du canal reliant les étangs à la mer, les superbes demeures de maîtres bordant le canal, ses chalutiers en partance pour la Mare Nostrum.Peut-être, sûrement tomberez-vous sous le charme du Grau du Roi.
Ambiance de village méditerranéen, passé historique, parler chantant vous accueillent. Atmosphère typique lors du retour de pêche. Les cagettes de poissons à peine débarquées sur les quais du port par les pêcheurs, leurs épouses avenantes vous interpellent et vous présentent leurs étals chargés de poissons méditerranénes, du royal loup à la belle daurade.
Sophie nous invite à vivre une tradition camarguaise, l'abrivado, spectacle taurin à part entière.
Cette coutume remonte à l'époque où les manadiers menaient leurs taureaux cocardiers - les " biou " en provençal - des pâturages aux arènes, entourés de cavaliers, à travers champs et hameaux. Les taureaux cocardiers sont rassemblés dans le " bouvaou " et 8 cavaliers forment la pointe d'un triangle dans lequel ils emmaillent les ces fières bêtes.
Dans les rues des villages, les Camarguais tentent de perturber la bonne marche du troupeau : ces villageois font tout pour écarter les chevaux afin de voir s'échapper, avec grande joie, les taureaux ! Ces "attrapïres" rivalisent d'audace et d'adresse pour faire une brèche dans le troupeau. Ils s'agrippent au cou des chevaux, les écartent ou cherchent à les faire se cabrer. Spectacle animé en perspective.
Au tour des gardians de réagir et de maintenir les taureaux en bon ordre de marche. Les cavaliers font face à cette vague perturbante. Ils déjouent tous les obstacles, lancent monture et manade au galop pour échapper aux diversions - d'où l'origine du mot abrivado, abriva : accélerer, précipiter - et l'abrivado arrive à bon port : les arènes.
Début mars, se déroule l'abrivado des plages : une vingtaine de manades de la région mène les bêtes à cornes de La Grande Motte au Grau du Roi en passant par ... la plage ! Devant vos yeux ébahis, galopent 250 chevaux agiles et fougueux, autant de gardians enthousiastes et attentifs, et une centaine de taureaux lourds et puisants.
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