Chic ! Dans quelques jours, vous vous émerveillerez ou de l'enchanteresse baie de Naples ou du spectacle magique des éléphants dans le Masaï Mara au Kenya !
Vous vous serez acquitté de la taxe de solidarité sur les billets d'avion - Taxe Chirac - de 1 € lors de votre vol vers Naples et de 10 € vers Nairobi.
Quelque Français, malgré sa chance de voyager, grognera : " Encore et toujours des taxes ! Et pour qui ? Pour quoi ? "
Un autre acceptera volontiers car il sait et approuve.
Comme le relevait Le Quotidien du Toursime du 11/01/07, Jean-François Rial, Président du tour-opérateur Voyageurs du Monde, qui distribue ses offres voyages par ses seules agences physiques de Paris à Lille, de Grenoble à Rennes, " isolé au sein de la profession (du tourisme) parce qu'il a apporté son soutien à la mise en place de la Taxe Chirac sur les billets d'avion, l'opérateur qui a toujours refusé de pratiquer la langue de bois et l'aveuglement " n'est pas resté les bras croisés !
Déjà le seul dans la profession du Tourisme à adhérer dès novembre 2005 à ce projet de taxe, ce chef d'entreprise me rappelle que " les objectifs du millénaire fixés par la communauté internationale prévoient d'ci 2015 de réduire de moitié l'extrême pauvreté et la malnutrition dans le monde, d'assurer la scolarisation de tous les enfants, y compris celle des filles, de diminuer des deux tiers la mortalité des enfants en bas-âge, d 'enrayer le développement du SIDA et maîtriser le paludisme, de réduire de moitié la population mondiale n'ayant pas accès à l'eau potable et à l'assainissement "( Le Monde - 23/11/05 ).
JF. Rial a agi. Il est parti à la recherche de renseignements et de transparence sur la collecte et l'affectation des fonds perçus par cette taxe si décriée.
Grâce à lui, j'apprends que 200 millions d'euros ont déjà été collectés. Le ministre des affaires étrangères P. Douste-Blazy lui a précisé que 95% de cette somme - et non 55 % suite à une erreur de la journaliste rectifiée depuis la parution de cet article - a été versée à Unitaid pour l'achat et la distribution des médicaments aux personnes les plus démunies en soins.
Savez-vous que 6,5 millions d'êtres humains sont malades du Sida, que seul 1 million est soigné aujourd'hui ? Que faire pour les 5,5 millions qui ne disposent pas des soins de trithérapie ?
Ce patron responsable et solidaire, à l'opposé de nombre d'acteurs du tourisme sceptiques et même souvent critiques dans ce domaine, est un acteur engagé dans une démarche de Tourisme éthique, comme je l'ai déjà indiqué dans mon billet sur VDM : entreprise citoyenne au niveau du réchauffement climatique.
Prenez le temps de lire ses propos pertinents dans le Quotidien du Tourisme du 06/02/07 : " A raison d'un dollar par personne, trois milliards de dollars pourraient être collectés pour compléter l'aide nécessaire à l'enrayment de la progression du Sida. "
JF. Rial le soutenait déjà haut et fort dans Le Monde en date du 23/11/05 , s'il faut responsabiliser les populations démunies, il faut " les aider en même temps. Car quelles réactions attendre quand l'urgence est de trouver la nourriture de la journée, échapper aux dangers immédiats de la misère, quand on est malade, sous-alimenté, quand un membre de la famille proche est touché pa le SIDA. Quand on ne sait pas lire, quand on ne dispose d'aucun moyen pour connaître, comprendre, se rassembler... Quand on a peur de tout, pour soi et sa famille ? ... Le manque d'éducation est l'une des causes prncipales de la pauvreté. Or pour permettre l'éducation de tous, nous devons agir. Et pour que l'éducation soit profitable, il faut éradiquer la famine et les épidémies. Comment apprendre à réfléchir si l'on a faim ? "
Je dis : " BRAVO. "
Bravo à l'entrepreneur qui met son entreprise au service de l'Homme.
Oui, l'économie peut rejoindre des précocupations éthiques et humanistes. C'est d'autant plus essentiel que notre planète est en péril. Cette nouvelle donne sociétale et environnementale est une condition nécessaire à la création de valeur dans l'économie d'aujourd'hui et de demain.
Oui, sans rechigner, j'approuve de verser quelques euros au moment où j'ai la chance d'acheter un billet d'avion pour mes vacances ou même pour un déplacement professionnel. Prélèvement minime, indolore, vu le prix du plaisir que je m'offre !
Ces dignes jeunes filles indiennes, tandis que je vais découvrir leur pays magique, ont le droit d'aller à l'école et de simplement manger chaque jour.
Cette jeune fille noire a le droit de vivre et sourire comme ses amis blancs.
Cher lecteur, êtes-vous attentif au comportement responsable d'une compagnie aérienne, d'un tour-opérateur et/ou d'une agence de voyages lors de l'achat de votre billet d'avion, de votre voyage de rêve ?
Sur ce thème, écoutez l'interview de JF. RIAL, acteur engagé dans le Tourisme durable, après son entretien avec P. Douste-Blazy le 14 mars 2007.